Saint Patrick, évêque et évangélisateur de l'Irlande
D’origine anglo-romaine, saint Patrick est né en 390 aux Pays de Galles, avec comme nom de naissance Maewyn Succat. A 16 ans, capturé par des pirates, il est vendu comme esclave en Irlande et
devient berger pour le compte d'un chef de clan, Niall of the Nine Hostages qui deviendra plus tard roi d'Irlande. Il est catholique non pratiquant mais, pendant ses années d’esclavage, il semble
qu’il ait trouvé réconfort dans la prière. C’est durant sa captivité qu’il adopte le nom de Pàdraig, ou Patrick. En 409, il s'échappe, Dieu lui ayant dit, dans un de ses rêves, de rejoindre le
rivage et de s'embarquer sur un bateau.
Rejoignant les côtes anglaises, il devient prêtre, puis gagne les îles de Lérins, près de Cannes en France. Il s'installe au monastère de Saint Honorat où il se consacre à des études théologiques
pendant deux années avec saint Germain. Il est sacré évêque vers 432. Convaincu qu’il est appelé à convertir les païens irlandais au christianisme, il retourne en
Irlande. Saint Patrick et ses compagnons multiplient les conversions en sillonnant le pays en prêchant, en enseignant, et en fondant des églises, des monastères et des écoles, dans une population
dont, par force, il connaît bien les coutumes et la langue. Il fonda vers 444, le siège primatial d’Armagh.
Au Rock de Cashel, lors d'un sermon demeuré célèbre, il montre une feuille de trèfle pour expliquer le mystère de Trinité. Les figures de triades étaient familières à la
religion celtique : le trèfle deviendra la symbole de l'Irlande.
« La révélation chrétienne de Dieu comporte un paradoxe. Il n'y a qu'un seul Dieu et le monothéisme de l'Ancien Testament est fidèlement maintenu. Ce Dieu se manifeste comme le Père qui a un
Fils, avec lequel il est en relation dans l'unité d'un même Esprit. Non pas trois dieux, mais un seul Dieu en trois personnes, auxquelles l'Ecriture donne trois noms divins, en les distinguant
avec précision : Père, Fils et Saint-Esprit, qui accomplissent, dans cette communion divine, un même salut pour les hommes. » (Catéchisme pour adultes - Les évêques de
France - 1991)
On pense que la plupart des druides devinrent moines, adoptant la religion chrétienne présentée avec tant de finesse et de conviction. Lorsqu’il meurt vers 461 à Armagh, l'Irlande est chrétienne
sans avoir compté un seul martyr et les monastères y sont très nombreux. Depuis lors, les emblèmes traditionnels irlandais, comme le trèfle et le vert, la couleur nationale de l’« île d’émeraude
», ont fini par symboliser la fête de saint Patrick. Il est enterré aux côtés de sainte Brigitte et de saint Columcille, tous deux également patrons de l'Irlande. « C'est
pourquoi je Lui rends grâce, à Lui qui me fortifia en tout, car Il ne frustra ni la route que j'avais choisie ni l'oeuvre que m'avait enseignée le Christ mon Seigneur; mais je sentis plutôt,
après cela une grande force et ma confiance s'est avérée fondée devant Dieu et les hommes. » (extrait - Confession de St Patrick)
http://www.alianwebserver.com/societe/stpatrick/origines.htm
http://www.amdg.easynet.be/sankt/padraig.htm
http://www.inxl6.org/article2156.php