Alexis Chryssostalis, Recherches sur la tradition manuscrite du « Contra Eusebium » de Nicéphore de
Constantinople, préface de Bernard Flusin, CNRS Éditions, Paris, 2012, 228 p.
Alexis Chryssostalis, est bien connu, depuis 1999, comme producteur de l’émission « Orthodoxie » diffusée le dimanche matin sur France Culture. Il faut rappeler que, docteur de l’Université Paris IV-Sorbonne depuis le début de
l’année 2009, il occupe aussi les fonctions d’enseignant – en grec moderne et histoire des textes patristiques – à l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge et de chercheur associé au
Centre « Antiquité classique et tardive» (UMR 81 67 « Orient et Méditerranée »).
Ce volume comporte la première partie de la thèse qu’il a consacrée au Contra
Eusebium de Nicéphore de Constantinople, à avoir l’étude de la tradition manuscrite de ce texte.
Le patriarche Nicéphore de Constantinople (758-828) fut l’un des principaux opposants à l’empereur Léon V, lorsque la deuxième phase de l'iconoclasme éclata à partir de 814. Exilé, il composa
une série de traités en faveur des images, pour combattre l’hérésie renaissante. Il reste avec saint Jean Damascène et saint Théodore Studite l’un des principaux théologiens de l’icône,
puisqu’il fut amené comme eux, afin de s’opposer à l’iconoclasme, à développer une argumentation très détaillée et très profonde en faveur de la légitimité d’une représentation du Christ, de la
Mère de Dieu et des saints et de leur vénération dans cette représentation.
Une partie de l’œuvre du patriarche Nicéphore est déjà connnue des lecteurs francophone par la traduction que M.-J. Mondzain-Baudinet a donnée de ses Discours contre les iconoclastes (ou Antirrhetici) (Klincksieck, Paris, 1989). A. Chryssostalis nous introduit ici à
une autre partie de celle-ci : le traité Contra Eusebium, qui est une
réfutation de la Lettre à Constantia, attribuée à Eusèbe de
Césarée. http://www.orthodoxie.com/